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Comprendre et vivre avec des troubles et des difficultés d'apprentissage

"Nous prenons en charge la famille: lorsqu'un enfant a besoin d'aide pour apprendre, tout son entourage a besoin de compréhension et d'outils!" 

Pourquoi entend-t’on que tout se joue avant 5 ans?

Valérie Vaillancourt, psychoéducatrice au CASSAQ

La malléabilité : le cerveau des enfants est une éponge! 

 

Le cerveau du nouveau-né est prémuni d’une énorme quantité de neurones, bien plus que ce dont le cerveau a besoin pour un fonctionnement optimal. Le cerveau devra d’ailleurs faire une sélection car il ne peut en conserver la totalité et fonctionner correctement.  Ainsi les neurones qui sont stimulés se consolideront et ceux qui sont sous-utilisés disparaîtront.

 

Prenons l’exemple d’un nouveau-né qui vient au monde aveugle. Une opération qui lui rend la vue à l’âge de cinq ans ne suffira pas au bon fonctionnement visuel de l’enfant car les neurones sous-jacents à l’interprétation des stimuli visuels seront atrophiés.  L’enfant devra bénéficier d’une réadaptation lui permettant d’analyser et d’interpréter ce qu’il voit. Ce processus durant lequel les neurones se consolident et s’atrophient est particulièrement actif entre 0 et 5 ans. Cela fait référence à la malléabilité du cerveau, ou selon le langage populaire, au fait que le cerveau des enfants est une véritable éponge, ou encore, au fait que tout se joue avant 5 ans!

 

En fait, le cerveau est un muscle et il continuera à réagir aux apprentissages et aux stimulations tout au long de la vie. Mais un certain équilibre dans la malléabilité commence à apparaître vers l’âge de huit ans (cristallisation) et toutes difficultés importantes seront plutôt adressées sous forme de réadaptation. Or, il est plus laborieux d’obtenir des résultats positifs par la réadaptation et les résultats perdurent moins longtemps que si la problématique avait été abordée avant l’âge de cinq ans. En ce sens, la prévention est un bien meilleur investissement que la réadaptation. Cela concerne autant les préalables aux apprentissages scolaires, la motivation scolaire que l’adoption de comportements appropriés en société. C’est ici que la stimulation précoce prend toute son importance. 

 

Il est également important de comprendre que la stimulation précoce ne signifie pas pour autant que l’on doive « forcer » ou pousser l’enfant à apprendre des pré-requis scolaires en bas âge, bien au contraire. Il suffit d’exposer l’enfant aux apprentissages appropriés, sous formes de jeux, dans l’exploration et toujours dans le plaisir et la stimulation de la curiosité. En effet, le fait d’exiger une performance qui va au-delà des capacités de compréhension, d’attention ou d’investissement à la tâche de l’enfant aura plutôt l’effet de nuire à sa motivation scolaire. L’enfant associera ces stimulations à quelque chose d’aversif, ce qui nuit à la curiosité naturelle et l’enfant se contentera éventuellement de performer pour atteindre le minimum requis afin de passer à autre chose le plus rapidement possible.

L’important à retenir est qu’il est toujours préférable de prévenir et d’intervenir au niveau de la petite enfance, et que la stimulation précoce s’avère des plus bénéfiques, pour des résultats  à long terme.

En tant que parent, le meilleur cadeau à offrir à son enfant demeure la lecture des livres, car cela stimule le vocabulaire, la communication, la compréhension, l’attention auditive, l’imaginaire, la créativité et la curiosité!

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